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L’église dédiée à Saint Martin est probablement très ancienne. Elle fût concédée à Stavelot par le duc de Lotharingie en 1067.
Au XII e siècle Sprimont figure sur la liste des possessions de l’abbaye de Stavelot, gravée sur une tablette de vermeil intégrée dans le retable de l’abbé Wibald.
Le premier desservant connu et cité sous le nom de Jean d’Aywaille, que Conon, abbé de Stavelot, reconnaît en 1127, bénéficiaire du tiers des dîmes avec jouissance d’un petit domaine dont une part des revenus est payable à la Saint Michel et à Saint Martin, revient à l’abbaye.
Un diplôme de l’Empereur Frédéric Ier de l’an 1152, fait toujours mention de l’église de Sprimont comme appartenant à l’abbaye.
Un siècle plus tard, passé au duché de Limbourg, Sprimont appartient avec son église à Gérard de Wassenberg qui épouse Elisabeth, fille du duc de Brabant. L’appétit de ce duc du Brabant lui permit de s’emparer de plusieurs places. Limbourgeois et Luxembourgeois prirent peur et Henri de Luxembourg attaqua sa garnison de en se logeant dans l’église pour attaquer. Le duc de Brabant averti revint sur Sprimont pour chasser et combattre les Luxembourgeois dans Nierbonchera, défaits avant le pont d’Aywaille. Aywaille fut incendié et l’église de Sprimont détruite, elle qui avait abrité les adversaires. On était au cœur de l’hiver 1286.
L’église de Sprimont connut plusieurs restaurations :
– après 1286, la tour, nous dit COMHAIRE, serait un reste de l’église romane primitive, en
partie au moins.
– suite à l’incendie du 22 septembre 1596, qui la détruisit complètement
– Après une tempête en 1752, qui enlève une partie de la toiture du vaisseau et fait tomber la
croix de fer de la tour ;
– en 1828, on abaisse les fenêtres des bas-côtés
– en 1925, encore un incendie… mais la restauration fut malheureuse
– en 1944 les vitraux furent détruits par les bombes volantes allemandes – une souscription
Les remplaça en 1946 (Prégardien)
L’église comporte un vaisseau asymétrique à 3 nefs soutenues par 2 rangées de colonnes cylindriques en pierre du pays, avec 7 arcs en plein cintre.
L’éclairage est assuré par les baies des bas-côtés. Le chœur mal éclairé par 2 baies du XVII e siècle, dont l’une porte des armoiries inconnues.
La basse nef droite est, avec la tour, du XIV e siècle. En avançant vers le chœur, la construction est plus moderne, datée par une porte surmontée d’une rosace (XVI e siècle) et à l’autre extrémité par une pierre portant le millésime 1599.
Des boutisses dans un mur portent la date de 1761. (après la tempête de 1752)
Le mobilier s’apparente surtout au XVIII e siècle. Des stalles qui font partie d’un ensemble démembré » et vendu à plusieurs églises dont Louveigné et Comblain-La-Tour. Deux autels latéraux, acquis à Bernardfagne vers 1846, sont ornés d’armoiries d’anciennes familles dont les écussons ont été maquillés.
Nous distinguons encore : des fonts baptismaux en pierre (XVI e siècle), deux fichiers de confrérie (1843), quantité de pierres tombales internes ou transférées dehors sans raison ; un fronton de l’autel majeur aux armes de François de Lorraine….
Le clocher contient 3 cloches. La plus ancienne date de 1776, la deuxième a été placée dans les années 1950 pour remplacer celle dérobée par les allemands, la troisième plus petite, de 1994, est due à la générosité d’un donateur anonyme.