Nonceveux, Sainte Thérèse

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Laissons l’histoire au Dr L. Thiry qui nous parle de Nonceveux dans son tome 1er de l’Histoire de l’Ancienne Seigneurie et Commune d’Aywaille (pp 215à 218), en ces termes :


« C’est vraisemblablement pour satisfaire aux besoins religieux de la population industrielle qui avait, au dix-septième siècle, subitement grossi le hameau jusqu’alors peu peuplé, que fut construite la chapelle primitive de Nonceveux ; le nom de « Voie de messes » demeuré au sentier qui remonte l’Amblève jusqu’à Bailheid et à Quarreux, semble fort ancien ; et, quoique tout nous porte à croire que la paroisse dont dépendait Quarreux était plutôt celle de Lorcé ! La suite de l’histoire semble indiquer que cette bourgade était sous la dépendance du curé de Sougné, tant pour ce qui concerne le service religieux que pour la levée des dîmes.

Il serait difficile, dans l’état actuel de nos connaissances de déterminer par qui, et à quelle époque, fût construit l’oratoire primitif. Telle que nous l’avons connue, avant les récentes restaurations qui en ont modifié, assez heureusement d’ailleurs, l’aspect de jadis, l’église de Nonceveux nous apparaît comme remontant aux dernières années du XVIIIe siècle ; et il est vraisemblable que l’on avait d’abord fait place nette des restes de l’ancienne chapelle. Les archives de la cure de Nonceveux renferment une copie d’un édit de l’empereur Joseph II daté de Bude, 28 novembre 1788, par lequel ce prince, vu la sentence du Conseil de Brabant, basée sur l’Edit de 1769 condamnant le curé de Sougnez, G. LABEYE, décimateur de Nonceveux, à construire une Eglise succursale en ce lieu, autorise ledit curé à emprunter pour ce motif une somme de dix mille florins Brabant : cette somme, hypothéquée sur les biens de son église, maison pastorale, bâtiments, prairies, terres et autres héritages, dîmes etc… situés tant au ban de Sprimont qu’au Duché de Luxembourg.

L’emprunt fut contacté le 10 février 1789, par devant le notaire HARDY, résident à Rouvreux. Prêteurs : le notaire Leclercq, échevin d’Esneux ; la Veuve Thiernesse, née Dethier demeurant à Hotchamps. Témoins : Leclercq, vicaire, et François Bodson, maître de forges à Dieupart.

La rente n’étant pas payée régulièrement, le Conseil de Fabrique de Sougnez, composé de Jean-Henri Piérard, curé, Antoine Léonard, trésorier ; Nicolas Septroux, J.J. Carpentier, H. Halet, P.J. Bonhomme, membres, fût assigné, le 25 mai 1818 à comparaître devant le tribunal civil de Liége. Les créanciers, successeurs des prêteurs de 1789 étaient : la Veuve Gilles Thiernesse, Michel et Louis Counachamps, cultivaterus à Louveigné.

Nous ignorons tout de l’issue de cette affaire.

Nous devons à l’abbé KAMPS curé de Nonceveux en 1937 les indications sur le passé de sa paroisse : on ne sait rien sur les desservants d’avant l’érection en paroisse, c’est-à-dire, d’avant le 15 janvier 1838. Un registre de baptêmes a cependant livré le nom d’un prêtre ayant assuré le service paroissial : Noël LABOUREUR, qui signe d’ailleurs « vicaire » à Nonceveux. Après l’érection en paroisse, Nonceveux eût pour desservants :

J.J. JARDON, ancien vicaire de Sougnez, 1839 : J.J. BODET, 1847 : J.H. BALLAND, 1856 : J.L. DELVAUX, 1864 : R.D. GUILMOT, 1872 : P. LEGRAND, 1884 : MICHEL JOSEPH  GOTALE, 1890 : B.A. FOURGON, 1898 : J. GABRIEL , ancien vicaire de Dieupart, 1917 : Edouard DRESSE,  1932 : J.G. KAMPS,  J.B. GABRIELS, ancien proviseur de Saint Roch,  1960- 1982 : A. CLOSSET

Une restauration, faite en 1907, a tout fait disparaître de l’ancienne église du XVIIIe siècle.

L’église actuelle présente l’avantage d’une silhouette plus riante ; son style neutre et sa solidité douteuse ne lui promettent pas une bien longue existence !

Comme l’ancienne, l’église actuelle est dédiée à Sainte Thérèse d’Avila.

La tour, dont le poids et les assises sont la grande erreur de cette construction nouvelle, abrite une cloche de 997 Kg fondue en 1907 par la maison VAN AERSCHODT, à Louvain.

Elle porte les inscriptions suivantes : Don de feu Jules Charlier et Elisabeth Vincent, Vve Lepage, Parrain : L. Martial président  de Fabrique, Marraine : Elisabeth Vincent, Curé : J. Gabriel, (Effigie en relief de Sainte Elisabeth).

La prophétie du docteur Thiry sur la solidité de l’église, ne s’est heureusement pas réalisée puisque un siècle après la restauration de 1907 et grâce aux bons soins qui lui ont été prodigués l’église de Nonceveux est toujours debout et prêtre à traverser un autre siècle.  Elle présente un bel ensemble de vitraux, la peinture et l’entretien  impeccable de l’église lui confère un aspect très accueillant et la dernière acquisition est un clavier Yamaha qui remplacera avec bonheur l’instrument électrique devenu très déficient.

Outre les deux messes mensuelles du samedi à 18h30, pour répondre à leur désir, les demandeurs d’asile de Sedoz viennent pour la célébration de 16h30 tous les jeudis.  Elle est  précédée d’une heure d’adoration le premier jeudi du mois.

Enfin, on célèbre à la mi-janvier la fête de St Antoine Ermite flanqué de son cochon par une messe en wallon et la bénédiction des galets avec la république libre de Nonceveux et leurs camarades  d’Outremeuse.

D’après les notes du Dr L. Thiry transmises par Jean-Marie Gilson.