Aywaille, Saint Pierre

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à Saint Pierre

Ce sont trois moines du prieuré de Marcigny, en Bourgogne et dépendant de Cluny qui vinrent s’installé à « Aqualia » dans l’Isle Saint Pierre et s’installèrent en 1088 dans un prieuré établi au IXème siècle par les moines de Stavelot. Ils le rebâtirent mais les premiers temps de l’histoire du prieuré, ne sont pas connus : les archives n’ont pas survécu aux nombreux pillages et incendies que Aywaille subi tout au long des siècles.
En 1174, les moines quittent déjà le prieuré. Et la charge de prieur revient aux chanoines de Liège.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le prieuré d’Aywaille fut de nombreuses fois incendié, détruit, et passa entre autres des mains des chanoines de Liège à celles des Jésuites qui le reconstruisent, ainsi que l’église en une seule nef (elle en avait trois antérieurement.

En 1773 l’ordre des Jésuites est supprimé par le pape Clément XIV.  Dans le monde entier, tous leurs biens seront vendus à des laïcs ou des religieux et les pères intégreront d’autres ordres ou le clergé diocésain.
C’est le baron de Rahier qui rachète ces biens. Puis d’autre familles succèdent et morcellent l’ensemble. Il y avait église, prieuré, ferme, moulin et autres dépendances.

Après 1945, un vicaire, Jean Bahim arriva à Aywaille et s’attelle avec le curé Amand pour reconstruire au centre d’Aywaille un lieu de culte devenu bien nécessaire.  Petit à petit, la fabrique d’église racheta divers morceaux de l’ancienne ferme pour adjoindre à l’église un centre pastoral et des appartements.
L’église dans son état actuel se présente ainsi : les restes du massif fortifié occidental percé de la porte actuelle dont le rez-de-chaussée est du XIe et les deux étages subsistants du XIIIe.
Le premier étage servait de prison puisque le prieur exerçait le droit de justice.  On voit encore les traces des ouvertures d’où les prisonniers suivaient les offices.
La nef actuelle est éclairée par des baies datant de la reconstruction de 1691-98 ainsi que la charpente.  La basse-nef Nord et le décors intérieur date de 1960.
La maçonnerie extérieure révèle à différents endroits des vestiges des églises précédentes (de 950 à 1698).
A l’extérieur, la porte est encadrée par une crucifixion œuvre d’un élève de St Luc (1960) et une croix datée de 1772 en fonte des forges de Dieupart. Autrefois sur la place, elle fut installée ici en 1971.
A l’intérieur, statue de St Pierre de Charles Naveau, corps de Christ (XVIIème), croix du chœur de François Compère (1960), vierge des ateliers van den Wildenberg (1960) , mobilier de chœur en marbre de Dieupart (1960), cloche de sacristie (1842) et orgue positif de Georges Westenfelder.