L’Église sud-coréenne est missionnaire
C’est le cas de la Corée du Sud, pays de la haute technologie et du système éducatif ultra-performant. Là-bas, la déchristianisation n’est pas une fatalité liée à la croissance économique et matérielle. Au contraire, depuis 1953 – date de la fin de la guerre et de la partition du pays –, le nombre de catholiques y est passé de 180.000 à plus de 5 millions (soit 10 à 11% de la population). Dans le même temps le pays connaissait un essor économique comparable à celui de l’Europe d’après-guerre. Si les catholiques de Corée du Sud ont su rendre la foi chrétienne désirable, pourquoi pas nous? Leur recette? Elle tient en peu de mots: l’Église sud-coréenne est missionnaire.
L’histoire extraordinaire de l’Eglise de Corée
Les premiers missionnaires de la Corée étaient des laïcs coréens. En 1784, le jeune Lee Seung-hun découvre le catholicisme, en Chine, au contact des jésuites et reçoit le baptême. À son retour, il rapporte les écrits de cette nouvelle »sagesse »: la Bible et des missels romains. Avec ses amis, le jeune intellectuel adapte les récits bibliques à la culture locale pour qu’ils puissent être compris du plus grand nombre. C’est ainsi que l’Église de Corée est née, fondée sans prêtres. Les fidèles célébraient le jour du Seigneur autour de la Parole. Des ADAP avant la lettre! Le premier missionnaire, envoyé par l’Église de Pékin en 1794, a trouvé ainsi sur place une communauté déjà forte de 5.000 âmes. L’histoire s’est poursuivie au 19e siècle avec l’arrivée de prêtres des Missions Étrangères de Paris, qui comptent désormais des Coréens parmi eux.
Aujourd’hui, en Corée du Sud, les catholiques envoient un millier de missionnaires dans le monde entier. L’Église catholique, au cours des années de dictature, s’est engagée dans la lutte pour les libertés et la justice. Elle a également su créer du lien social dans une période de mutations technologiques et sociologiques.
Être disciple missionnaire, c’est s’engager quotidiennement au service des autres et de l’annonce de l’Évangile. Le magazine de campagne 2017 de Missio propose des pistes très concrètes pour ranimer, individuellement et en communauté, cet élan missionnaire. En participant avec générosité à la collecte du dimanche de la mission universelle, le 22 octobre, vous permettrez à de nombreuses communautés chrétiennes, dans le monde entier, d’accomplir aussi leur mission.